Église Saint-Jacques de Moutiers-les-Mauxfaits

Église Saint-Jacques de Moutiers-les-Mauxfaits
Présentation
Type
ÉgliseVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint Jacques du Val GraonVoir et modifier les données sur Wikidata
Religion
CatholicismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Moutiers-les-Mauxfaits, Vendée
 France
Coordonnées
46° 29′ 24″ N, 1° 25′ 39″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L'église Saint-Jacques de Moutiers-les-Mauxfaits est une église de style roman tardif et située en Vendée. Elle date de la fin du XIIe siècle. Dédiée à Saint Jacques le Majeur, elle est un des plus beaux exemples d'architecture romane de Vendée.

Historique

L'église actuelle possède des maçonneries qui datent en majorité des années 1170-1180[1]. C'est une reconstruction d'une église plus ancienne et probablement moins grande. Originellement placée sous le patronage de saint Michel, elle change de patronage vers 1451 et est sous le vocable de saint Jacques depuis cette date[1]. Cette décision est prise par le pape Eugène IV et Moutiers est rattachée au diocèse de Luçon[1]. Ce changement intervient car Moutiers est alors un chemin secondaire vers Saint-Jacques-de-Compostelle[1] et cet atout devait permettre d'accélérer l'économie du village, alors en plein essor, comme en témoignent les halles de marchés. Le nom même de Saint-Jacques avait un rôle de publicité.

Au XIVe siècle, Bertrand de Got, l'archevêque de Bordeaux, vient visiter le Bas-Poitou en 1305, dont Moutiers-les-Mauxfaits à la fin avril. Un peu plus d'un mois plus tard, il deviendra le nouveau pape Clément V[1].

Originellement, cette église était associée à un prieuré, avec trois autres bâtiments formant un cloître. Elle est de style roman poitevin tardif[1], à une époque où le style que l'on appellera plus tard gothique avait déjà posé ses bases, entre autres la cathédrale Notre-Dame de Paris était en plein chantier. Il y avait un autre prieuré avec une autre église dans le village, qui n'existe plus aujourd'hui[1]. Ce sont ces deux prieurés qui sont à l'origine du nom de Moutiers, au pluriel, un moutier étant un mot en vieux français signifiant monastère[1].

Lors des Guerres de Religion, l'église de Moutiers sera pillée, une fois en 1568 et une autre fois en 1622[1]. À la Révolution, elle servira d'entrepôt et elle ne sera rendue au culte qu'en 1803[1].

Au XIXe siècle, des ajouts ont été faits sur l'église. En 1840, on remplace l'abside rectangulaire par une abside semi-circulaire. En 1867, c'est au tour du clocher d'être reconstruit. En 1890, on installe le mobilier actuel[1]. L'église est finalement classée par arrêté du [2].

Architecture

L'église de Moutiers est de plan longitudinal, sans transept. Elle possède une nef formée de trois vaisseaux, dont un vaisseau central et deux collatéraux[3], en élévation pseudo-basilicale. Elle est construite en granit. Chaque vaisseau est voûté en berceau, légèrement brisé. Ces voûtes sont renforcées d'arcs doubleaux ne possédant pas de mouluration[3]. Les bas-côtés sont séparés du vaisseau central par des arcades à double voussure et qui reposent sur des piles formées de quatre colonnes séparées par quatre colonnettes, c'est-à-dire une alternance d'une colonnette entre deux colonnes[3]. Deux piles exceptent à ce principe : ce sont les deux premières en entrant par le portail occidental[3]. Comme elles ont à supporter le clocher au-dessus, elles sont plus massives et ne possèdent non pas une colonnette entre deux colonnes mais deux colonnettes entre deux colonnes[3]. Chaque pile repose sur un socle circulaire[3], la plupart ont été entaillés pour placer le mobilier, notamment les chaises, et un seul n'a pas été retouché en 1974[3].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j et k « Histoire & patrimoine », sur Mairie de Moutiers-les-Mauxfaits (consulté le )
  2. Notice no PA00110177, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a b c d e f et g Michel Dillange, Eglises et abbayes romanes en Vendée, Marseille, Editions Jeanne Laffitte, , 261 p. (ISBN 2-86276-074-9), p.140

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives à la religionVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Clochers de France
    • Observatoire du patrimoine religieux
  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
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