ArgoMoon

Argomoon
CubeSat expérimental
Description de l'image Nasa-external-ocomm IMG 1662 (1088920323408).jpg.
Données générales
Organisation ASI
Constructeur Argotec
Domaine Satellite expérimental
Type de mission orbiteur
Statut Mission en cours
Lancement 16 novembre 2022
Lanceur SLS
Durée quelques mois
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 14 kg
Plateforme CubeSat 6U
Ergols Ergol "vert"
Masse ergols 0,42 kg
Δv 56 m/s
Contrôle d'attitude stabilisé 3 axes
Source d'énergie Panneaux solaires
Principaux instruments
x Caméras x 2

modifier Consultez la documentation du modèle

Argomoon est un nano-satellite de 17 kilogrammes de format CubeSat 6U de l'Agence spatiale italienne qui doit permettre d'évaluer le fonctionnement du second étage du lanceur Space Launch System et le déploiement des 12 autres CubeSats de la mission Artemis I en novembre 2022. Le satellite doit contribuer à tester le recours à des satellites fortement miniaturisés pour des missions dans l'espace interplanétaire. Le satellite est réalisé par la société italienne Argotec.

Contexte et objectifs

La mission Artemis I est le premier vol du lanceur Space Launch System avec le vaisseau spatial Orion. Dans le cadre de ce vol sans équipage le vaisseau spatial doit faire le tour de la Lune puis revenir vers la Terre et effectuer une rentrée atmosphérique. Le lanceur emporte une charge utile secondaire fixée au second étage ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage). Celle-ci composée de 10 CubeSats 6U. Ceux-ci seront déployés une fois que le second étage du lanceur aura injecté le vaisseau Orion sur sa trajectoire lunaire[1].

Argomoon est le premier CubeSat qui sera déployé. Après avoir corrigé son orientation et déployé ses panneaux solaires, il devra identifier l'étage du lanceur ICPS à l'aide de ses instruments puis, après avoir manœuvré, photographier l'étage et le déploiement des autres CubeSats. Il utilisera ensuite sa propulsion pour rapprocher son apogée de la Lune et prendre des images du système Terre-Lune[1].

Caractéristiques techniques

Argomoon est un nano-satellite de format CubeSat 6U c'est-à-dire que ses dimensions, sa masse et plusieurs de ses caractéristiques sont imposées par ce standard. C'est un parallélépipède rectangle de 10 x 20 x 30 cm avant déploiement de ses appendices (panneaux solaires, antennes, ...). Sa masse est de 14 kg dont 0,42 kg pour les ergols utilisés par la propulsion. Pour remplir sa mission le satellite est stabilisé sur 3 axes à l'aide d'un système acquis sur étagère comprenant un viseur d'étoiles, deux capteurs solaires, une centrale à inertie et des roues de réaction. Le CubeSat dispose de panneaux solaires, déployés en orbite. Les télécommunications sont réalisées en bande X[1].

Propulsion

Pour remplir sa mission il utilise un système propulsif intégré MiPS (Micro Propulsion Subsystem), développé par la société américaine VACCO, combinant un moteur-fusée à ergols liquides brûlant un ergol "vert" hypergolique (par exemple, le nitrate d’hydroxylammonium, HAN, voir : GPIM), et quatre petits propulseurs à gaz froid pour le contrôle d'attitude. L'ensemble tient dans un volume de 1,3 U et a une masse de 2,065 kg, consommables compris. Le moteur-fusée brûle indifféremment un des deux ergols verts LMP-103S ou AF-M315E et produit une poussée de 100 millinewtons et une impulsion totale de 783 N.s. (impulsion spécifique de 190 secondes). Le delta-V est de 56 m/s pour une masse du satellite de 14 kg. Le satellite emporte 420 grammes d'ergols et 215 grammes de gaz sous pression utilisé par les propulseurs à gaz froid[1].

Charge utile

La charge utile du CubeSat comprend deux caméras et un télémètre chargé de mesurer la distance entre le satellite et sa cible. Une des deux caméras est dotée d'un objectif grand angle et est utilisée pour obtenir l'image de grandes fractions du ciel afin de localiser le deuxième étage Orion. La deuxième caméra dotée d'un téléobjectif est utilisée pour prendre les photos détaillés du second étage et des autres CubeSats. Cette deuxième caméra fournit des images avec une résolution spatiale de 1 pixel/cm à une distance de 100 mètres. Les deux caméras sont dotés de détecteurs CMOS comprenant 4096 x 3072 pixels[1].

Références

  1. a b c d et e (en) « Argomoon », sur EO Portal, Agence spatiale européenne (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

v · m
Technologie
Satellites
scientifiques
Exploration du
système solaire
Astronomie
Étude du Soleil
  • MinXSS (2015)
Cosmologie
Environnement spatial
Autres
Satellites
d'application
Télécommunications
Météorologie
Imagerie
  • Dove
  • GOMX 4B (2018)
Radar
Satellites militaires
Articles liés
v · m
Lanceurs
Programme spatial habité
Satellites scientifiques
Observatoires spatiaux
Étude de l'ionosphère
Satellites géodésiques
  • LAGEOS-1 et 2 (1976, 1992)
  • TSS (1992 et 1996)
  • LARES (2012)
Satellites d'applications
Observation de la Terre
Télécommunications
  • SIRIO 1 et 2 (1977, 1982)
  • Italsat 1 et 2 (1991, 1996)
  • Temisat (1993)
  • MegSat (1999, 2000)
Satellites technologiques
  • TSS (1992 et 1996)
  • MITA (1988)
  • Unisat (2000-)
Satellites militaires
Installations au sol
Organisations
Histoire
  • Commissione per le Ricerche Spaziali
Projets abandonnés
  • Alfa
Voir aussi
Les programmes, satellites et lanceurs supervisés par l'Agence spatiale européenne sont rangés dans la palette Agence spatiale européenne
v · m
Lanceurs
  • Ares
    • I (2009-2010)
    • V (abandonné)
  • Antares (2013-)
  • Athena (1995-2001)
  • Atlas
    • I (1990-1997)
    • II (1991-2004)
    • III (2000-2005)
    • V (2002-)
  • Conestoga
  • Delta
    • II (1989-2018) Bon article
    • III (1998-2000)
    • IV (2002-2019)
    • IV Heavy (2004-2024)
  • Falcon
  • Firefly
  • Juno I (1958-1959)
    • II (1958-1961)
  • LauncherOne (2020-)
  • Minotaur (1994-)
  • New Glenn (2023-)
  • Pegasus (1990-)
  • Rocket 3 (2018-2022)
  • Rocket Lab
    • Electron (2018-)
    • Neutron (2024-)
  • RS1 (2023-)
  • Saturn
    • Saturn I (1961-1965)
    • IB (1966-1975)
    • V (1967-1973) Article de qualité
    • INT-21 (1973-1973)
  • Scout (1965-1994)
  • SLS (2022-)
  • Starship (2023-)
  • Terran
  • Thor
  • Titan
    • II (1964-1966)
    • III (1964-1965)
    • IIIB (1966-1987)
    • 34D (1982-1989)
    • IV (1989-2005)
  • Vanguard (1957-1959)
  • Vulcan (2023-)
Missions habitées
Programmes
Engins spatiaux
Missions
  • Missions Mercury (1958-1963)
  • Missions Gemini (1964-1966)
  • Missions Apollo (1961-1972)
  • Missions Skylab (1973-1979)
  • Missions de la navette spatiale américaine (1981-2011)
  • Expéditions de la Station spatiale internationale (1998-)
Satellites scientifiques
Exploration du
système solaire
Science et technologie
Astronomie
Étude du Soleil
Cosmologie et physique
fondamentale
Observation de la Terre
Expériences scientifiques
Satellites d'application
Télécommunications
Météorologie
Observation de la Terre
Technologie
Satellites militaires
Reconnaissance
Écoute électronique
  • GRAB (1960–1962)
  • Samos-F (1962–1971)
  • Poppy (1962–1971)
  • Canyon (1968–1977)
  • Aquacade (1970–1978)
  • Jumpseat (1971–1983)
  • Naval Ocean Surveillance System (depuis 1976)
  • Chalet (1978–1989)
  • Magnum/Orion (1985–1988)
  • Mercury (1994–1998)
  • Mentor/Advanced Orion (depuis 1995)
  • Trumpet (depuis 1994)
  • Nemesis (2009–2014)
  • SHARP (depuis 2014)
Alerte précoce
Navigation
Télécommunications
Météorologie
Technologie
Surveillance de l'espace
Bases de lancement
Établissements
Programmes
En cours
Passés
Articles liés
La première date est celle du lancement du lancement (du premier lancement s'il y a plusieurs exemplaires). Lorsqu'elle existe la deuxième date indique la date de lancement du dernier exemplaire. Si d'autres exemplaires doivent lancés la deuxième date est remplacée par un -. Pour les engins spatiaux autres que les lanceurs les dates de fin de mission ne sont jamais fournies.
  • icône décorative Portail de l’astronautique