Chemin de ronde

Chemin de ronde sur courtine, protégé par des créneaux percés sur les parapets et donnant accès à une porte d'entrée de tour.
Chemin de ronde du Krak des Chevaliers en Syrie.

Un chemin de ronde est une voie aménagée en position sommitale, en saillie d’une muraille, d’une courtine ou de tours d’une fortification. Destiné à la circulation des sentinelles, il est généralement protégé par un parapet crénelé[1] et équipé de hourds ou de mâchicoulis. Il peut être en saillie interne (chemin de rond interne) ou externe (chemin de ronde externe), à jour ouvert ou couvert par un toit, une ou deux galeries.

Présentation

Dans les fortifications primitives, les enceintes sont constituées de levées de terre, les terrées, dont le sommet d talus extérieur est aménagé de chemin de ronde[2]. Ces enceintes deviennent progressivement maçonnées. Le mur est également aménagé de chemin de ronde qui permet de parcourir son sommet, tout en étant protégé de l'extérieur, par le parapet, plaçant les défenseurs dans une position avantageuse pour le corps à corps et le tir.

La sentinelle se cachait derrière les merlons et tirait là où il y avait les créneaux.

L'historien Charles Coulson considère que le parapet crénelé a plus une fonction symbolique, sa valeur militaire étant accessoire[3]. Le crénelage serait plus un moyen pour le seigneur de manifester sa volonté d'ostentation et de dissuasion[4].

À la fin du XIVe siècle se développent des dispositifs de dédoublement de défense. Le château de Pierrefonds présente cette innovation avec son chemin de ronde à double niveau : les tours et les courtines sont couronnées d’un premier chemin de ronde couvert d’une toiture, percé de mâchicoulis et d’archères cruciformes ; un second chemin de ronde, en retrait, le surmonte. Découvert, porté sur simple encorbellement et disposant de créneaux et d’archères, il assure un niveau de commandement. Ce dispositif défensif des chemins de ronde superposés est fréquemment repris au XVe siècle (château de Langeais)[5].

Galerie

Notes et références

  1. Le sommet du mur pouvait être parfois couronné d'un simple chaperon et non bordé d'un parapet. Cf Alain Salamagne, « Archères, mâchicoulis et tours dans l'architecture militaire du Moyen Âge (XIIIe – XVe siècle) : éléments fonctionnels ou symboliques ? », Actes des congrès de la Société d’Archéologie Médiévale, no 7,‎ , p. 80.
  2. Alain Salamagne, Les villes fortes au Moyen Age, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 79.
  3. (en) Charles Coulson, « Hierarchism in Conventual Crenellation », Medieval Archeology, t. XXVI,‎ , p. 75.
  4. Charles Coulson 1982, p. 90.
  5. Philippe Durand, Le château-fort, Éditions Jean-Paul Gisserot, coll. « Histoire », , 126 p. (ISBN 978-2-87747-435-1, lire en ligne), p. 92

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

  • La défense de la courtine
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