Conseil nordique
Pour un article plus général, voir Coopération nordique.
Ne doit pas être confondu avec Conseil nordique occidental ou Conseil nordique des ministres.
Conseil nordique
| Fondation | 1952 |
|---|
| Type | Organisation internationale |
|---|---|
| Siège | Copenhague (  Danemark) |
| Coordonnées | 55° 40′ 40″ N, 12° 34′ 52″ E |
| Langue | |
| Langue de travail |
| Membres | |
|---|---|
| Effectif | 300 employés  |
| Présidente |  Silja Dögg Gunnarsdóttir |
| Vice-présidente | |
| Secrétaire générale |  Kristina Háfoss |
| Site web | norden.org |
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Le Conseil nordique est un forum de coopération pour les institutions parlementaires des pays nordiques. Il a pour objectif, dans le cadre de la « coopération nordique », de réaliser des tâches que chaque État ne saurait assurer à lui seul.
Le Conseil nordique a été institué en 1952 à la suite des expériences tirées de la Seconde Guerre mondiale : celle de l'invasion de l'Allemagne nazie au Danemark et en Norvège. Un projet de défense commune a tenté d'être créé en Scandinavie mais a été avorté, ce qui a précédé la création du conseil. Il est destiné à la « coopération interparlementaire » entre les pays membres.
Le symbole du cygne, dont les huit plumes représentent les huit membres, a été adopté en 1985.
Histoire
Le Conseil nordique est créé en 1952 par la Norvège, la Suède, l'Islande et le Danemark[1]. La Finlande les rejoint en 1955, puis les territoires d'Åland et des îles Féroé obtiennent leur propre délégation en 1970, suivis du Groenland en 1984[1].
Membres
Les pays membres du Conseil nordique sont les suivants[2] :
États souverains :
Territoires autonomes :
Îles Féroé (pays constitutif du Royaume du Danemark) : 2 sièges
Groenland (pays constitutif du Royaume du Danemark) : 2 sièges
Åland (Province autonome de la Finlande) : 2 sièges
Fonctionnement
Article détaillé : Liste des dirigeants du Conseil nordique.
Le Conseil comprend un président et un vice-président[3], ainsi qu'un secrétariat dirigé par un secrétaire général[4],[5].
Le Conseil comprend 87 représentants, provenant des cinq États et des trois territoires autonomes. Les représentants, tous des parlementaires dans leur pays d’origine, sont désignés par leurs partis politiques et élus par les parlements nationaux. L’élection au Conseil nordique est donc indirecte. Un présidium, dont les membres sont élus par leurs pairs, assure la direction de l’institution.
Le Conseil, depuis 1996, fonctionne sur la base de sessions ordinaires annuelles. Des « sessions à thème » sur des sujets précis peuvent également être organisées. Même hors des périodes de session, un travail continuel est assuré grâce à cinq commissions et quatre partis politiques.
La plupart des bureaux du Conseil nordique se situent à Copenhague, mais des antennes de l’organisation existent sur le territoire de chaque membre. Les langues officielles du Conseil sont le danois, le finnois, l'islandais, le norvégien et le suédois, mais seuls le danois, le norvégien et le suédois (langues mutuellement compréhensibles) sont utilisées comme langues de travail[6]. Un service d'interprétation entre ces trois langues d'une part et le finnois et l'islandais de l'autre sont à disposition[6].
Le Conseil nordique lui-même ne dispose pas du pouvoir d’édicter des normes, mais chaque gouvernement a l’obligation de transposer ses décisions, sur le même modèle que les directives de l’Union européenne.
Réalisations
Dès son année de création, des règles communes ont été instituées entre ses membres concernant le marché du travail et la sécurité sociale. Le Conseil a par ailleurs garanti la liberté de circulation des citoyens entre chaque pays membre, sans passeport, avec l'Union nordique des passeports. Cette liberté ne signifie pas que les citoyens peuvent passer les frontières sans contrôle d'identité, dans ce cas, un permis de conduire ou une carte bancaire pourront justifier la citoyenneté nordique (voir paragraphe suivant). Cependant, si les citoyens souhaitent déménager d'un pays à l'autre, le permis de conduire ou la carte bancaire ne seront pas reconnus comme document d'identité par les administrations.
Une citoyenneté commune a aussi été instaurée : celle de la citoyenneté nordique. Cette dernière permet aux citoyens des cinq pays nordiques de vivre, travailler et étudier librement, sans permis ou carte de séjour dans le pays de résidence qu'ils auront choisi[7],[8],[9],[10],[11] (une carte de séjour est exigée au-delà de 3 mois de résidence pour les citoyens européens[12],[13],[14],[15],[16]). Les citoyens nordiques peuvent également voter après trois mois de résidence et acquérir la nationalité des autres pays nordiques, par le biais de la demande « par notification » au bout de deux ans de résidence[17],[18],[19],[20],[21]. Cependant, un cas exceptionnel existe : les citoyens nordiques sont soumis à la même règle que les citoyens internationaux pour acquérir la nationalité norvégienne. Ils devront renoncer à leur(s) nationalité(s), mais ils pourront récupérer leur(s) nationalité(s) perdue(s) après deux ans de résidence dans leur pays d'origine, sans que cela influe sur le mode d'acquisition : ils seront toujours citoyen par naissance (la citoyenneté nordique ne s'obtient que par naissance), et non par réintégration ou par notification, contrairement à s'ils ont perdu leur(s) nationalité(s) d'origine pour un pays non-membre et refusant la double-nationalité (ex : Chine), dans ce cas, les règles diffèrent pour chacun des pays nordiques.
En matière stratégique, les membres du Conseil connaissent des situations très différentes : le Danemark, la Norvège et l’Islande font partie de l’OTAN depuis sa fondation en 1949, tandis que la Finlande est membre depuis 2023 et que Suède suit le processus d'adhésion à l'organisation. De ce fait, le Conseil nordique ne s’est jamais impliqué dans des affaires de nature militaire. Cependant, les pays nordiques coopèrent dans le milieu de la défense, par la coopération de défense nordique.
Prix
Le Conseil nordique décerne cinq prix annuels : le prix de littérature, le prix de littérature pour enfants et jeunes, le prix du film, le prix de la musique et le prix de l'environnement[22].
Lauréats des prix
| Année | Littérature[23] | Littérature jeunesse[24] | Film[25] | Musique[26] | Environnement[27] |
|---|---|---|---|---|---|
| 1962 |  Eyvind Johnson | ||||
| 1963 |  Väinö Linna | ||||
| 1964 |  Tarjei Vesaas | ||||
| 1965 | Olof Lagercrantz William Heinesen | Karl-Birger Blomdahl pour Aniara | |||
| 1966 | Gunnar Ekelöf | ||||
| 1967 | Johan Borgen | ||||
| 1968 | Per Olof Sundman | Joonas Kokkonen pour Symphonie no 3 | |||
| 1969 | Per Olov Enquist | ||||
| 1970 | Klaus Rifbjerg | Lars Johan Werle pour Drömmen om Therèse | |||
| 1971 | Thorkild Hansen | ||||
| 1972 | Karl Vennberg | Arne Nordheim pour ECO | |||
| 1973 | Veijo Meri | ||||
| 1974 | Villy Sørensen | Per Nørgård pour Gilgamesh | |||
| 1975 | Hannu Salama | ||||
| 1976 | Ólafur Jóhann Sigurðsson | Atli Heimir Sveinsson pour Concert for flute and orchestra | |||
| 1977 | Bo Carpelan | ||||
| 1978 | Kjartan Fløgstad | Aulis Sallinen pour Ratsumies | |||
| 1979 | Ivar Lo-Johansson | ||||
| 1980 | Sara Lidman | Pelle Gudmundsen-Holmgreen pour Symfoni og Antifoni | |||
| 1981 | Snorri Hjartarson | ||||
| 1982 | Sven Delblanc | Åke Hermanson pour Utopia | |||
| 1983 | Peter Seeberg | ||||
| 1984 | Göran Tunström | Sven-David Sandström pour De ur alla minnen fallna | |||
| 1985 | Antti Tuuri | ||||
| 1986 | Rói Patursson | Hafliði Hallgrímsson pour Poemi | |||
| 1987 | Herbjørg Wassmo | ||||
| 1988 | Thor Vilhjálmsson | Magnus Lindberg pour Kraft | |||
| 1989 | Dag Solstad | ||||
| 1990 | Tomas Tranströmer | Olav Anton Thommessen pour Gjennom prisme | |||
| 1991 | Nils-Aslak Valkeapää | Niels-Henning Ørsted Pedersen pour Jazz bass player | |||
| 1992 | Fríða Á. Sigurðardóttir | Anders Eliasson pour Symphonie no 1 | |||
| 1993 | Peer Hultberg | Orchestre Mellersta Österbottens Chamber pour String orchestra | |||
| 1994 | Kerstin Ekman | Jouni Kaipainen pour Stjernenatten | |||
| 1995 | Einar Már Guðmundsson | Eric Ericson | Torleif Ingelög | ||
| 1996 | Øystein Lønn | Bent Sørensen pour Sterbende Gärten |  Conférence circumpolaire inuit | ||
| 1997 | Dorrit Willumsen | Björk | Institut du développement de produits de l'Université technique du Danemark | ||
| 1998 | Tua Forsström | Rolf Wallin pour Concert for clarinet and orchestra | Projet Jarðvegsvernd, mené par Ólafur Arnalds | ||
| 1999 | Pia Tafdrup | Leif Segerstam | |||
| 2000 | Henrik Nordbrandt | Kaija Saariaho pour Lonh | Fondation Bellona | ||
| 2001 | Jan Kjærstad | Palle Mikkelborg | Mats Segnestam | ||
| 2002 | Lars Saabye Christensen | L'Homme sans passé de Aki Kaurismäki[28] | Sunleif Rasmussen pour Symphonie no 1, « Oceanic Days » | Arne Næss | |
| 2003 | Eva Ström | Mari Boine | Luonto-Liitto ry | ||
| 2004 | Kari Hotakainen | Haukur Tómasson pour Fjordi söngur Guðrún | Coalition Clean Baltic | ||
| 2005 | Sjón | Homicide de Per Fly | Cikada | Ann-Cecile Norderhaug | |
| 2006 | Göran Sonnevi | Zozo de Josef Fares | Natasha Barrett pour ...fetters... | Bogi Hansen | |
| 2007 | Sara Stridsberg | Kunsten at Græde i Kor (L'Art de pleurer en chœur) de Peter Schønau Fog | The Eric Ericson Chamber Choir | Albertslund | |
| 2008 | Naja Marie Aidt | Nous, les vivants de Roy Andersson | Miki Alone | Marorka | |
| 2009 | Per Petterson | Antichrist de Lars von Trier | Kari Kriikku | I Ur och Skur | |
| 2010 | Sofi Oksanen | Submarino de Thomas Vinterberg | Lasse Thoresen pour OP. 42 | Merkur Andelskasse Ekobanken Cultura Bank | |
| 2011 | Gyrðir Elíasson | Svinalängorna de Pernilla August | Mats Gustafsson | Scandic Hotels | |
| 2012 | Merethe Lindstrøm | Play de Ruben Östlund | Anna S. Þorvaldsdóttir pour Dreaming | Olli Manninen | |
| 2013 | Kim Leine | Seita Vuorela Jani Ikonen | La Chasse de Thomas Vinterberg | Pekka Kuusisto | Selina Juul |
| 2014 | Kjell Westö | Hakon Øvreås Øyvind Torseter | Des chevaux et des hommes de Benedikt Erlingsson | Simon Steen-Andersen pour Black Box Music | Reykjavik |
| 2015 | Jon Fosse | Jakob Wegelius | L'Histoire du géant timide de Dagur Kári | Svante Henryson | SEV |
| 2016 | Katarina Frostenson | Arnar Már Arngrímsson | Back Home de Joachim Trier | Hans Abrahamsen pour Let Me Tell You | Too Good To Go |
| 2017 | Kirsten Thorup | Ulf Stark Linda Bondestam | Tyttö nimeltä Varpu (fi) de Selma Vilhunen | Susanna Mälkki | RePack |
Notes et références
- ↑ a et b (en) Conseil nordique, « The Nordic Council », sur norden.org (consulté le ).
- ↑ (en) « Members of the Nordic Council - Nordic cooperation », sur norden.org via Wikiwix (consulté le ).
- ↑ (en) « Former Presidents of the Nordic Council », sur Nordic cooperation (consulté le ).
- ↑ (en) « Secretary of the Nordic Council of Ministers / Nordic cooperation », sur norden.org (consulté le ).
- ↑ (en) « The Secretary General », sur Nordic cooperation (consulté le ).
- ↑ a et b (da + en + fi + is + no + sv) Conseil nordique, « De nordiske sprog » [« Les langues nordiques »], sur norden.org (consulté le ).
- ↑ (en) « Want to apply: ID checks and notification of change of address for Nordic nationals - UDI », sur www.udi.no (consulté le )
- ↑ (en) « Nordic citizens living in Sweden », sur migrationsverket.se (consulté le )
- ↑ (en-GB) « Ny i Danmark », sur www.nyidanmark.dk (consulté le )
- ↑ (en-GB) Super User, « I am a Nordic citizen - Maahanmuuttovirasto », sur migri.fi (consulté le )
- ↑ (en-GB) Super User, « Residence permit not required », sur utl.is (consulté le )
- ↑ « Norvège- Sécurité », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
- ↑ « Suède- Sécurité », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
- ↑ « Danemark- Sécurité », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
- ↑ « Finlande- Sécurité », sur France Diplomatie : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).
- ↑ « Islande- Sécurité », sur France Diplomatie : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).
- ↑ (en) « Want to apply: Applying for citizenship for Nordic citizens - UDI », sur www.udi.no (consulté le ).
- ↑ (en) « Application for Swedish citizenship for citizens of Denmark, Finland, Iceland and Norway », sur www.migrationsverket.se (consulté le ).
- ↑ (da) « Dansk statsborgerskab — Nordisk samarbejde », sur www.norden.org (consulté le )
- ↑ (en) « Nordic citizen », sur Maahanmuuttovirasto (consulté le ).
- ↑ (is) Super User, « Íslenskur ríkisborgararéttur », sur utl.is (consulté le ).
- ↑ (en) « The Nordic Council prizes », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Winners of the Nordic Council Literature Prize », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Nordic Council Children and Young People's Literature Prize | Previous prize winners and nominations », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Nordic Council Film Prize | Previous nominations and winners », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Nordic Council Music Prize | Previous winners and nominees », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Nordic Council Environment Prize | Previous prize winners and nominees », sur Nordic Co-operation (consulté le ).
- ↑ (en) « Nordic Council (2002) », sur Internet Movie Database (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Zorgbibe, Les États-Unis scandinaves, Pédone, 1968.
Articles connexes
- Traité d'Helsinki
- Organisations similaires : Med 7 - Groupe de Visegrád - Conseil britannico-irlandais - Union européenne
- Coopération nordique : NORDEFCO - Conseil arctique - Union de défense scandinave - Conseil nordique occidental
- Coopération au niveau régional : Nordic-Baltic Eight - Conseil des États de la mer Baltique
Liens externes
- (mul) Site officiel
- Ressource relative aux organisations :
- Registre de transparence de l'UE
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Den Store Danske Encyklopædi
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Larousse
- Store norske leksikon
- Treccani
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