Gjon Mili
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Naissance | ![]() Korçë ![]() |
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Décès | ![]() Stamford ![]() |
Nationalité | américaine ![]() |
Activités | Photographe, directeur de la photographie, réalisateur ![]() |
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Gjon Mili, né en 1904 à Korçë (Albanie) et mort en 1984 à Stamford (Connecticut) d'une pneumonie, est un photographe et cinéaste américain d'origine albanaise. De formation scientifique, se passionnant pour la photographie à un moment où celle-ci évolue techniquement, il approfondit les innovations permettant de saisir les instants de vie.
Biographie
Né en Albanie en 1904, Gjon Mili émigre aux États-Unis en 1928. Il y étudie au Massachusetts Institute of Technology, et y obtient un diplôme d'ingénieur. Mais il quitte un emploi dans l'entreprise Westinghouse en 1937 (entreprise créée par George Westinghouse à Pittsburgh, où il faisait notamment des recherches sur les lampes au tungstène pour la photographie en couleurs[1]), pour se consacrer à la photographie, alors que les photographes de sa génération venaient essentiellement des beaux-arts[2].
Il est notamment l'un des premiers à utiliser ce qui s'apparente à un flash électronique, une lampe inventée par Harold Edgerton qui donne une lumière très intense pendant un temps très court[3]. Dans les années 1940, il travaille avec Edward Weston sur le procédé stroboscopique. Reprenant les idées de Eadweard Muybridge, il photographie les ballets de danse en décomposant les mouvements. « Je connais tellement les mouvements de certains ballets, dit-il, que je peux les photographier en tournant le dos à la scène », disait-il[2]. « J'ai dépensé le tiers de mes gains pour faire des films invendables », affirmait-il aussi[2]. Il innove en 1944 avec une nouvelle façon de filmer le jazz, ce qui donne Jammin' the Blues, un court métrage sur Lester Young en jam-session[4]. Une autre de ses créations est consacrée à Pablo Picasso, faite pour Life à Vallauris en 1949, en utilisant la technique du light painting. Le peintre y dessine dans l'espace avec un crayon de lumière dont la pellicule enregistre la trajectoire[3]. On lui doit aussi un petit court métrage sur Henri Cartier-Bresson photographiant un Nouvel an chinois à Chinatown et virevoltant dans tous les sens pour trouver le meilleur angle ou saisir le meilleur instant[5].
Il travaille pendant 45 ans pour le Life Magazine, de 1939 à sa mort, tout en restant un indépendant. Plusieurs de ses portraits, d'Eugène Ionesco, de Viatcheslav Molotov, d'Alfred Hitchcock, etc., sont également restés notoires[2]. Il meurt en 1984, d'une pneumonie[3].
Expositions
- - : Howard Greenberg gallery, New York.
Notes et références
- ↑ « Mili Gjon (1904-1984) », sur Encyclopædia Universalis
- ↑ a b c et d Bertrand Girod de l'Ain, « Les intentions de Gjon Mili », Le Monde, .
- ↑ a b et c J. M., « Mort de Gjon Mili », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Gilles Mouëllic, Jazz et cinéma, Eds. Cahiers du Cinéma, (ISBN 2-86642-260-0), p. 31
- ↑ « Le danseur au Leica », Le Monde - blog Les Lunettes rouges, (lire en ligne)
Liens externes
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