Henry de Rancourt de Mimérand

 Henry de Rancourt de Mimérand
Henry de Rancourt de Mimérand
En tenue de vol devant un des appareils du groupe Lorraine qu'il commande en 1943-1944.

Naissance
Cernoy-en-Berry (Loiret)
Décès (à 82 ans)
Paris 16e
Allégeance Drapeau de la France France libre
Arme Armée de l'air
Grade Général de corps aérien
Années de service 1931 – 1965
Commandement Groupe de bombardement Lorraine
Commandant adjoint des Forces alliées Centre Europe
Groupement des Moyens militaires de Transport aérien
Commandant en second de la 4e force aérienne tactique alliée
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération
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Henry de Rancourt de Mimérand, né le à Cernoy-en-Berry (Loiret) et mort le à Paris 16e, est un officier général de l'Armée de l'air française, Compagnon de la Libération.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il crée la première école de pilotage des Forces aériennes françaises libres. Il réorganise ensuite et commande le groupe de bombardement Lorraine de 1943 à 1944, puis rejoint l'état-major particulier du général de Gaulle.

Après la guerre, il occupe plusieurs postes à responsabilité comme colonel. Devenu général, il est commandant adjoint des Forces alliées Centre Europe, puis il commande le Groupement des Moyens militaires de Transport aérien (GMMTA). Il devient général de corps aérien, et commande en second la 4e force aérienne tactique alliée.

Biographie

Henry Marie Georges de Rancourt de Mimérand est né au château de Mimérand à Cernoy-en-Berry. Il est le fils d'un officier de cavalerie, monsieur de Rancourt de Mimérand, et de Gabrielle de Geffrier son épouse[1],[2].

Formation

Il effectue ses études primaires et secondaires au collège Sainte-Croix à Orléans. Il les poursuit en classes préparatoires à Sainte-Geneviève de Versailles[1],[2].

Il est reçu à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1931, au sein de la promotion « Tafilalet ». Il en sort sous-lieutenant en 1933[2].

Jeune aviateur

Au sortir de Saint-Cyr, il choisit l'aviation et suit de 1933 à 1935 les cours de l'École d'application de l'Armée de l'air. À sa sortie, il est promu lieutenant et affecté à la 23e escadre de bombardement, à Toulouse, où il sert jusqu'en 1939[2].

Nommé capitaine en [1], il est successivement affecté à la direction du personnel au ministère de l'Air puis à la zone d'opérations aériennes du Nord au début de la Seconde Guerre mondiale[2].

Rejoint la France libre, crée l'école de pilotage des FAFL

Il rejoint l'Afrique du Nord en , pensant que la guerre y continuera. Comme ce n'est pas le cas, il décide de répondre à l'appel du général de Gaulle[1].

Profitant d'une mission de liaison, il quitte Rabat pour Gibraltar le dans un Caudron Simoun, et de là gagne l'Angleterre en convoi. Il s'engage alors dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL)[1].

Chargé en de créer la première école de pilotage pour les FAFL, il l'implante à Odiham (en) dans le Hampshire[1].

Il dirige l'école franco-belge jusqu'à sa fermeture en . Il a ainsi permis la formation de plus de 80 pilotes français et belges[1].

États-majors puis combats

Photo en noir et blanc de trois avions en formation aérienne
Le 226 Squadron RAF.

Nommé commandant en 1941, il fait partie de l'état-major des FAFL. Il fait partie ensuite de l'état-major particulier du général de Gaulle, d' jusqu'en [1].

Désirant repartir au combat opérationnel, il obtient de rejoindre en une unité de la Royal Air Force, le No. 226 Squadron RAF (en). Avec ce groupe de bombardement léger, il participe à diverses missions offensives[1].

Réorganise et commande le groupe Lorraine

Photo d'un gros bombardier à croix de Lorraine en premier plan, et une formation de six autres bombardiers à l'arrière plan
Un bombardier et une formation du groupe de bombardement Lorraine, qu'il commande en 1943-1944.

Promu lieutenant-colonel, il est chargé en de réorganiser et commander le groupe de bombardement Lorraine. Il effectue un grand nombre de missions avec ce groupe, volant aussi bien en haute altitude qu'en rase-motte[1].

Il dirige lui-même leur mission la plus célèbre, le  : le bombardement de la centrale électrique de Chevilly-Larue, qui commande l'énergie de toute l'Île-de-France et d'une partie de Bordeaux. Il participe ainsi en personne à 22 missions de guerre, dont sept en rase-motte[1].

Retour en France, 1944.

Il est choisi ensuite pour rejoindre le cabinet du général de Gaulle à Alger, fin , puis à Paris où il arrive avec le général en août suivant, au moment de la Libération de la capitale. Il est attaché au cabinet jusqu'en [1].

Commandements après la guerre

À cette date, promu colonel, Rancourt de Mimérand est nommé attaché de l'air à Londres. Il est ensuite commandant adjoint de l'Armée de l'air au Maroc[1].

Le colonel de Rancourt est choisi pour suivre les cours militaires supérieurs français et américains. Il étudie ainsi à l'École supérieure de guerre aérienne, suit le cours interarmées en 1949-1950, puis l'année suivante les cours du collège des forces armées américaines (Armed Forces Staff College) à Norfolk en Virginie[1].

Général

Il retourne à Londres de 1951 à 1954, puis est promu général de brigade aérienne et nommé commandant adjoint des « Forces alliées Centre Europe », jusqu'en 1958. Il commande ensuite le Groupement des moyens militaires de transport aérien (GMMTA), pendant deux ans, et devient général de division en 1959. Il est aussi membre du Conseil de l'Ordre de la Libération[1].

Nommé attaché militaire aux États-Unis en 1960, il est promu général de corps aérien en 1961. Il reste en poste à Washington jusqu'en 1963. Il est commandant en second de la 4e force aérienne tactique alliée, de 1964 à 1965, auprès du commandant en chef des forces alliées en Europe. Il passe ensuite, sur sa demande, dans la section de réserve[1],[2].

Il devient alors conseiller technique auprès d'un grand constructeur aéronautique américain[1].

Henry de Rancourt de Mimérand meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[1],[3].

Hommages et distinctions

Décorations

Autres hommages

  • Monument dédié, comportant stèle et plaque commémorative, à Cernoy-en-Berry.

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010.
  2. a b c d e et f Who's Who in France, 1973, p. 1359.
  3. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Henri Marie Georges de Rancourt De Mimerand », sur MatchID
  4. « Henry RANCOURT de MIMÉRAND (de) », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Bibliographie

  • « Henry de Rancourt de Mimérand », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
  • « Rancourt de Mimerand (Henry, Marie, Georges de) », dans Who's Who in France 1973-1974, Paris, , p. 1359.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • « Henry de Rancourt de Mimérand », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
  • Biographie des 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération
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