Irma Götze

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Irma Götze
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Biographie
Naissance
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Décès
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Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Anarchiste, puéricultureVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Lieux de détention
Ravensbrück, Waldheim, camp de Gurs, camp de RivesaltesVoir et modifier les données sur Wikidata

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Irma Götze, née le et morte le , est une anarchiste allemande, membre de l'Union libre des travailleurs d'Allemagne. Elle prend part à la Guerre civile espagnole. Tour à tour emprisonnée par les soviétiques, les français et la Gestapo, elle est déportée à Ravensbrück.

Biographie

Irma Götze est née le 3 décembre 1912, probablement à Leipzig où vit sa mère, Anna Götze, une ouvrière anarchiste[1]. Elle a deux frères, Waldemar et Ferdinand (Nante)[2].

Irma Götz est puéricultrice de métier[3].

Comme sa mère, Irma Götze est membre de l'Union libre des travailleurs d'Allemagne d'obédience anarcho-syndicaliste (FAUD)[1]. Elle est active dans les Meutes de Leipzig (de), des groupes de jeunes provenant majoritairement de milieux ouvriers et indépendants des organisations de jeunes sous tutelle national-socialiste[1],[4],[5]. Elle travaille dans la clandestinité comme coursière pour la FAUD, ce qui lui fait traverser la frontière vers la Tchécoslovaquie. Elle est également impliquée dans la production d'écrits illégaux[1].

En 1935, Irma Götze fuit en Espagne et prend part à la Guerre civile espagnole en Catalogne en 1936. Elle est particulièrement impliquée dans le travail politique des anarcho-syndicalistes allemands à Barcelone et dans la prise en charge des miliciens[1],[6].

Elle est arrêtée par la police secrète soviétique, la GPU, en mai 1937 et emmenée dans la prison secrète Puerta del Angel, puis transférée dans une prison pour femmes[1].

Après sa libération, Irma Götze émigre en France en 1938. Elle y est internée dans les camps de Gurs, d'Argelès-sur-Mer et de Rivesaltes en 1940 et 1941 comme étrangère ennemie et finit par tomber entre les mains de la Gestapo. En 1942, le tribunal de Dresde la condamne à deux ans et six mois de prison en raison de son activité à la FAUD. Après avoir purgé sa peine à la prison de Waldheim, elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück[1]. Là, Irma Götze retrouve sa mère Anna Götze, qui est déjà emprisonnée depuis huit ans[1].

Toutes les deux réussissent à s'évader lorsque les nazis comment les marches de la mort en avril 1945[7],[2].

Après la guerre, Irma Götze et sa mère rejoignent le Parti socialiste unifié d'Allemagne[2].

Le Bundestag allemand reconnaît, dans un rapport de 2019 , le rôle oublié des femmes de l'Union libre des travailleurs d'Allemagne dans la résistance au nazisme[8].

Références

  1. a b c d e f g et h (de) « Biografie - Irma Götze », sur Gedenkstätte Deutscher Widerstand (consulté le )
  2. a b et c (en) « Götze, Anna, 1875-1958 | libcom.org », sur libcom.org (consulté le )
  3. « Götze, Irma », sur internationale-frauen-im-spanischen-krieg-1936-1939.de (consulté le )
  4. (de) Jürgen Zarusky, « Jugendopposition », Lexikon des deutschen Widerstandes. S. Fischer, Frankfurt am Main 1994, (ISBN 3-10-005702-3), S. 98–112, hier S. 108.,‎ , p. 98-112 (3-10-005702-3)
  5. (es) « El anarquismo en la Alemania Nazi | La peste | contrainfo, saberes & experiencias antiautoritarias » (consulté le )
  6. (de) Dieter Nelles, « "Außen abgekühlt, doch voller Glut im Inneren": Karl Brauner (1914 - 1994) », sur Anarchismus
  7. « GOTZE, Anna - [Dictionnaire international des militants anarchistes] », sur militants-anarchistes.info (consulté le )
  8. (de) Ralph Brinkhaus, Alexander Dobrindt, Rolf Mützenich, Antrag der Fraktionen der CDU/CSU und SPD - Frauen im Widerstand gegen den Nationalsozialismus würdige, Deutscher Bundestag, (lire en ligne)
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