Kōjō no tsuki

Kōjō no tsuki, jouée au koto.

Kōjō no tsuki (荒城の月?, « Clair de lune sur un château en ruines ») est une chanson populaire traditionnelle japonaise.

Création

En 1901, à l'occasion d'un concours de composition musicale, le compositeur et pianiste japonais Rentarō Taki , alors étudiant à l'Université des arts de Tokyo, écrit une mélodie[1] inspirée par un poème composé, en 1898, par Bansui Doi : Kōjō no Tsuki. Les paroles font référence au château de Sendai, la musique aux ruines du château d'Oka, situé à Taketa, dans la préfecture d'Ōita, au Japon[2].

Diffusion

À partir de 1901, l'œuvre musicale de Taki et Doi est publiée dans les recueils de chansons destinés aux écoliers.

En 1925, le ténor Yoshie Fujiwara enregistre la chanson sur disque, assurant sa diffusion auprès d'un large public, au Japon comme à l'étranger.

Lors de l'occupation du Japon par les forces armées américaines (1945 - 1952), la chanson Kōjō no Tsuki, associée au nationalisme japonais, est interdite[3].

Adaptations

  • En 1967, sur l'album Straight, No Chaser, le pianiste de jazz Thelonious Monk enregistre, sous le titre Japanese Folk Song (Kojo No Tsuki)[1], une version de Kōjō no Tsuki.
  • En 1978, Scorpions, groupe allemand de Hard rock, enregistre, en public, une version de Kōjō no Tsuki publiée sur l'album Tokyo Tapes.
  • En 1979, Jean-François Paillard, dans son album Mélodies Japonaises, adapte la chanson pour un orchestre de chambre[4].
  • En 2000, le duo de rap Dead Prez, utilise un extrait musical de Kōjō no Tsuki dans le titre Behind Enemy Lines de son album Let's Get Free.

Paroles

Standard Rōmaji
春高楼の花の宴

めぐる盃 影さして

千代の松ヶ枝わけいでし

むかしの光今何処


秋陣営の霜の色

鳴きゆく雁の数みせて

植うるつるぎに照りそひし

昔のひかりいまいづこ


今荒城の夜半の月

変らぬ光誰がためぞ

垣に残るは唯かづら

松に歌ふはたゞ嵐


天上影はかはらねど

栄枯は移る世の姿

うつさんとてか今もなほ

ああ荒城の夜半の月

Haru koro no hana no en

Meguru sakazuki kage sashite

Chiyo no matsu ga e wake ideshi

Mukashi no hikari Ima izu ko


Aki jinei no schimo no iro

Nakiyuku kari no kazu misete

Uurutsurugi ni terisoishi

Mukashi no hikari ima izu ko


Ima kojo no yowa no tsuki

Kawaranu hikari ta ga tame zo

Kaki ni nokoru wa tada kazura

Matsu ni uto wa tada arashi


Tenjo kage wa kawaranedo

Eiko wa utsuru yo no sugata

Utsusan toteka ima mo nao

Ah! Kojo no yowa no tsuki

Notes et références

  1. a et b (en) Robin Kelley, Thelonious Monk : The Life and Times of an American Original, Simon and Schuster, , 608 p. (ISBN 978-1-4391-9049-4 et 1-4391-9049-6, lire en ligne), p. 382.
  2. (ja) Asahi Shinbun, « 荒城の月 » [« Kōjō no tsuki »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  3. (en) Robin Kelley, Thelonious Monk : The Life and Times of an American Original, Simon and Schuster, , 608 p. (ISBN 978-1-4391-9049-4 et 1-4391-9049-6, lire en ligne), p. 546.
  4. James Manheim, « Mélodies Japonaises » (consulté le ).

Liens externes

  • (ja) [vidéo] 荒城の月 唄・山田美楓(やまだ びふう) sur YouTube.
  • Monique Palomares (traduction), « Le clair de lune sur le château en ruines », sur Mama Lisa's World (consulté le ).
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