Leave Means Leave

Leave Means Leave
Histoire
Fondation
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Dissolution
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Cadre
Type
Organisation politique, organisation de façade (55 Tufton Street)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays
 Royaume-UniVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisation
Fondateur
Richard TiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Idéologie
EuroscepticismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
leavemeansleave.euVoir et modifier les données sur Wikidata

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Leave Means Leave est une ancienne organisation pro-Brexit[1], un groupe de défense d'intérêts, très eurosceptique qui a fait campagne et pression pour le « Leave », c'est-à-dire pour que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, dans le cadre du référendum européen du 23 juin 2016.

Objectifs

L'organisation s'est décrite comme une « campagne pour un Brexit dur ».

Histoire

Cette organisation a été cofondée par Richard Tice et John Longworth selon la BBC.

La campagne de Leave Means Leave serait née de celle de Vote Leave, instituée dans le cadre du référendum de 2016 sur l'UE. Elle a été coprésidée par :

  • Richard Tice : homme d'affaires britannique du secteur de l'immobilier ;
  • John Longworth : consultant en affaires, ancien directeur général des chambres de commerce britanniques, anti-européen, mais député européen du Yorkshire et du Humber aux élections européennes de 2019, qui a siégé avec le Brexit Party jusqu'en décembre 2019[2].
    Puis il a rejoint les conservateurs (en janvier 2020)[2]. Il siège[2] ensuite aux conseils consultatifs des économistes pour le libre-échange et à l'IEA (Institute of Economic Affairs, think tank créé en 1955 et militant pour le libre marché[3], connu pour avoir notamment été financé par l'industrie du tabac[4] ; il dit être devenu eurosceptique quand il était détaché dans le groupe de travail sur la déréglementation de Margaret Thatcher et impliqué dans le cadre d'un programme sur le marché unique.
  • Nigel Farage : chef du Brexit Party, il est vice-président de Leave Means Leave, tout en étant très impliqué dans d'autres groupes pro-Brexit (Leave.EU notamment).

L'organisation s'est autodissoute le 31 janvier 2020, suivant l'effectivité du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne[5].

Actions

Lettre au Premier ministre

Le , alors que les négociations sur le Brexit sont en cours, la campagne Leave Means Leave a écrit un courrier visant à mettre sous pression Theresa May (Première ministre) afin qu'elle mène à bout le Brexit[6]. Quatre anciens membres du cabinet, dont l'ancien chancelier de l'Échiquier Lord Lawson, ainsi que l'ancien ministre du Brexit David Jones[7] qui a cosigné la lettre[8]. La lettre soutenait le Brexit, y compris dans le cas d'un scénario sans accord avec l'Union européenne[9]. Cette lettre a eu divers soutiens hors du mouvement lui-même, dont par le conservateur Michael Howard, qui a dit qu'il partageait les « aspirations » sous-tendues par ce texte[10].

Marche pour le Brexit

En 2019, Nigel Farage et la campagne Leave Means Leave ont organisé une marche, partant de Sunderland dans le nord-est de l'Angleterre le 16 mars, et se terminant par un rassemblement sur la place du Parlement à Londres le 29 mars, date à laquelle le Brexit devait initialement se produire[11] (Farage souhaitant en faire un nouvel « independence-day »[12]. La journée a connu des moments chaotiques selon The Guardian[13].

Une centaine de marcheurs étaient présents au départ, se dirigeant vers Hartlepool incluant par Nigel Farage[14]. Il avait été demandé aux partisans de Leave Means Leave de payer 50 £ pour parrainer ou rejoindre la marche. Il a été affirmé que plus de 350 personnes s'étaient inscrites, mais seuls 50 ont marché durant les 14 jours complets[15] bien que n'ayant pas prévu de parcourir tout le trajet.

Nigel Farage aurait déclaré : « Nous sommes ici la semaine même où le Parlement fait tout son possible pour trahir le résultat du Brexit. Il commence à donner l’impression qu’il ne veut pas partir et le message de cette marche est que si vous pensez pouvoir nous marcher dessus, nous viendrons directement vers vous[16] ».

Le jour suivant, environ 150 marcheurs se sont dirigés vers Middlesbrough, mais Farage n'y a pas participé[17].
Farage a rejoint la marche le samedi suivant dans le Nottinghamshire, en présence d'environ 200 marcheurs[18]. Ce chiffre a suscité des comparaisons (défavorables pour Farage et Leave Means Leave) avec les centaines de milliers de personnes participant à la marche du vote du peuple anti-Brexit à Londres le même jour[19].

La marche pour le Brexit s'est ensuite déroulée à travers le Leicestershire et le Buckinghamshire avec un nombre de marcheur réduits à une centaine[20],[21].

Tout au long de la marche un camion publicitaire affichant des messages anti-Brexit était présent, payé par la campagne de Led By Donkeys[22]

Le samedi 29 mars, les marcheurs sont arrivés au centre de Londres sur la place du Parlement, avec quelques scènes de chaos[13].

Orateurs

Parmi ceux-ci figuraient Richard Tice de Reform UK et président du Brexit Party, l'homme d'affaires John Longworth, la journaliste Julia Hartley-Brewer, l'éditeur Brendan O'Neill, Kate Hoey du Labour, Tim Martin, fondateur de Wetherspoons, l'écrivain Claire Fox, et des députés du parti conservateur (Peter Bone et Mark Francois), et du Parti unioniste démocrate (Ian Paisley Jr)[23].

Un rassemblement pro-Brexit « Make Brexit Happen » a été organisé par le parti UKIP (anciennement dirigé par Farage) à proximité[23].

Fausses informations sur le nombre de participants et de manifestants à Londres

Sur les réseaux sociaux, certains comptes ont fait circuler une fausse information qui est devenue une rumeur selon laquelle la police métropolitaine de Londres aurait estimé que 2 millions de personnes avaient assisté à la marche samedi. Les organisateurs — de leur côté — ont affirmé qu'il y a alors eu un million de personnes, chiffre répété par certains médias, mais démenti, comme étant très surestimé, par un fact checking[24]. Selon le professeur Keith Still (Manchester Metropolitan University), interrogé par magazine Wired : « au vu des images faites par hélicoptère, il y avait entre 310 000 et 400 000 personnes. »
Les grands journaux ont d'ailleurs prudemment évoqué quelques milliers de marcheurs et supporters. Selon The Independent, ce rassemblement a attiré « des milliers » de supporters[25],[23]. Le Financial Times a cité son journaliste Sebastian Payne qui a déclaré que la taille de la foule était « de quelques milliers[26] ».

Culture populaire

  • Un film intitulé Brexit: The Uncivil War a été co-produit par HBO et Channel 4 en 2019, diffusé sur Netflix. Quelques-uns des véritables acteurs de la campagne sont présents dans le film, et d'autres sont représentés par des acteurs. Le film décrit notamment le rôle de Leave.EU, d'après ce qu'en savaient les scénaristes[27],[28].

Notes et références

  1. (en) « Iain Duncan Smith backs report calling for 'drastic reduction' in immigration », sur Metro, (consulté le )
  2. a b et c (en-GB) « Brexit reflections from John Longworth », sur BrexitCentral, (consulté le )
  3. (en) « About us », sur Institute of Economic Affairs (consulté le )
  4. Stéphane Horel, Lobbytomie : comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie, Paris, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-9412-1), p. 295.
  5. Leave Means Leave Leave Means Leave |consulté le=2020-11-02
  6. titre=Leave Means Leave letter to Prime Minister|url=http://www.leavemeansleave.eu/leave-means-leave-letter-prime-minister/ |auteur=Leave Means Leave|date=30 septembre 2017
  7. (en) « Brexiteers demand Theresa May walk away if EU refuses trade talks before Christmas », sur The Independent, (consulté le )
  8. (en) « Former ministers tell Theresa May to walk out the EU with no deal », sur The Independent, (consulté le )
  9. (en-GB) « Pro-Brexit MPs urge Theresa May to quit talks », sur BBC News, (consulté le )
  10. « No Brexit unless we back Theresa May, Jeremy Hunt says », BBC News,
  11. (en-GB) « Brexit 'Leave Means Leave' march sets off from Sunderland », sur BBC News, (consulté le )
  12. (en) « ‘Fighting for freedom’: inside the leave protest on what would have been Brexit day », sur the Guardian, (consulté le )
  13. a et b (en) « Chaotic scenes as Nigel Farage's Brexit march sets off for London », sur the Guardian, (consulté le )
  14. (en-GB) Source: AP, « Nigel Farage and Leave Means Leave march set off from Sunderland - video », sur The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le )
  15. (en) « Nigel Farage will not complete Brexit Betrayal march despite urging supporters to join him », sur Sky News (consulté le )
  16. (en) Scott Heppell, « Arch-eurosceptic Farage leads march over Brexit betrayal », sur Reuters, (consulté le )
  17. (en) « March for Leave protesters descend on Middlesbrough – without Farage », sur the Guardian, (consulté le )
  18. (en) « Farage says Brexit delay is 'an outright betrayal' as he rejoins Leave march », sur ITV News, (consulté le )
  19. (en) « Nigel Farage’s walk to Brexit vs People’s Vote march », sur Metro, (consulté le )
  20. (en) Dan Martin, Adrian Troughton et Dave Harrison, « Live updates: Brexit protest continues through Leicestershire », leicestermercury, (consulté le )
  21. (en) « Please be aware of the March to Leave happening », @tfbalerts, Transport for Bucks, (consulté le )
  22. (en) « Farage targeted with 'where's Nigel' signs on anti-Brexit march », sur The Independent, (consulté le )
  23. a b et c (en-GB) « Brexit: Protests held at Parliament over delay », sur BBC News, (consulté le )
  24. (en) « There almost certainly weren’t a million people on the People’s Vote march », sur Full Fact, (consulté le )
  25. (en) « MPs abused in street as thousands join Nigel Farage and Tommy Robinson rallies », sur The Independent, (consulté le )
  26. (en-GB) Odell, « Leave march arrives outside Parliament », Financial Times, Financial Times, (consulté le )
  27. (en-GB) Asa Bennett, « Brexit: The Uncivil War review: Benedict Cumberbatch is superb in this thrilling romp through the referendum », sur The Telegraph, (ISSN 0307-1235, consulté le )
  28. Elliott, « Vote Leave's Matthew Elliott on Channel 4's Brexit: The Uncivil War », sur Financial Times,  : « Screenwriter James Graham has turned the campaign into a compelling story — and nailed my mannerisms »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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