Scotisme

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Le scotisme désigne la doctrine du théologien et philosophe franciscain Jean Duns Scot apparue au XIIIe siècle, et par extension le courant de pensée qui s'en réclame, les « scotistes ».

Aspects et critiques

Bartolomeo Mastri, scotiste tardif.

Ce courant se caractérise par « le formalisme métaphysique, l'univocité de l'être, l'intuitionnisme et le volontarisme »[1]. Il s'oppose à la fois au thomisme, doctrine issue de Thomas d'Aquin, et au nominalisme, la doctrine qui nie la réalité des entités abstraites. Le scotisme a été soutenu jusqu'au XVIIe siècle, par Bartolomeo Mastri et Claude Frassen. Le théologien Déodat de Basly (1862-1937) reprend des idées scotistes.

La définition générale de l'univocité de l'être est que tous les êtres sont dits « être » dans un même sens, et sont singuliers de par leur eccéité.

Le scotisme a été critiqué à la Renaissance par Érasme et Rabelais, qui jouent sur le double sens du qualificatif de « subtil », synonyme de « fin, recherché », mais aussi d'« inutilement sophistiqué, obscur », attaché à Duns Scot, pour railler l'excès de subtilité des scotistes[2].

Notes et références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « Scotisme » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Érasme, Éloge de la folie, ch. LIII, et François Rabelais, Gargantua, ch. XII.

Voir aussi

Bibliographie

  • Étienne Gilson, Jean Duns Scot : Introduction à ses positions fondamentales, Paris, Vrin, 1952, 700 p.
  • Étienne Gilson, L'Esprit de la philosophie médiévale, Paris, Vrin, 1960, 448 p.
  • André Hayen, « Deux théologiens : Jean Duns Scot et Thomas d'Aquin », Revue philosophique de Louvain, vol. 51, no 30,‎ , p. 233-294 (lire en ligne, consulté le ).
  • Les Études philosophiques, n°60, vol. 1, 2002 : Duns Scot au XVIIe siècle, t. 1 : L'Objet et sa métaphysique.
    • Jacob Schmutz, « L'héritage des subtils cartographie du scotisme de l'âge classique », Les Études philosophiques, vol. 1, no 60,‎ , p. 51-81 (lire en ligne, consulté le ).
  • Les Études philosophiques, n°60, vol. 2, 2002 : Duns Scot au XVIIe siècle, t. 2 : La cohérence des subtils.

Articles connexes

Notices d'autorité

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Enciclopedia De Agostini
    • Gran Enciclopèdia Catalana
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