Section de la Fraternité

La section de la Fraternité était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].

Représentants

Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :

  • Claude Desboisseaux (1755-1794), Juré au Tribunal révolutionnaire, il est guillotiné le 11 thermidor an II (),
  • Pierre Girod, né à Paris le , marchand mercier demeurant 40 rue des Deux-Ponts. Il est guillotiné le 11 thermidor an II,
  • Jean Charles Pierre Lesire, né à Rosoy (Seine-et-Marne) en 1751, demeurant quai de l'Union. Il s'intitule cultivateur mais devait être d'une famille noble. Il est guillotiné le 11 thermidor an II.
  • Crescent ou Cressant

Historique

La section de la Fraternité s’appelait « section Saint-Louis » avant de changer de nom en novembre 1792.

Territoire

Toute l’île Saint-Louis.

Limites

La limite de cette Section est située dans son île et comprend toutes les rues, quais, etc. s’y trouvant[3].

Local

La section de la Fraternité se réunissait dans l’église Saint-Louis-en-l’Île, 19bis, rue Saint-Louis-en-l’Île. La section comprenait 1 100 citoyens actifs.

Population

4 860 habitants, dont 300 ouvriers et 1 180 économiquement faibles. La section comprenait 900 citoyens actifs.

9 Thermidor an II

Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :

« La section de la Fraternité, réunie d’après l’arrêté du conseil général, commence par nommer six commissaires pour aller à la Commune y exprimer les sentiments d’union et de fraternité de la section; et l’informer que l’assemblée unanimement arrêté et fait serment de sauver la patrie et la représentation nationale; elle fait même le serment de maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République, de se rallier autour de la Convention nationale. À peine a-t-elle nommé ses commissaires, qu’elle apprend la rébellion des municipaux, et révoque son arrêté ; mais il paraît que les commissaires étaient partis ; et, par les pièces de la Commune on voit qu’ils avaient annoncé que la section était debout pour sauver la patrie, et qu’ils ont prêté le serment demandé ; mais la section a persisté dans son attachement à la représentation nationale.
Je ne puis juger de la conduite des comités, n’ayant entre les mains aucune pièce du 9 au 10 thermidor an II. »

Cette section resta fidèle à la Convention nationale le 9 thermidor an II () malgré Claude Desboisseaux, Pierre Girod et Jean-Charles Lesire qui, eux, prêtèrent serment à la Commune de Paris et furent guillotinés le 11 thermidor an II ().

Évolution

Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier de l'Île-Saint-Louis (9e arrondissement de Paris)[4].

Galerie

Lien externe

  • Plan avec les sections révolutionnaires de Paris

Notes et références

  1. Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
  2. Michel Eude : La commune robespierriste, page 341
  3. Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 72.
  4. Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.


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